
Le ministère des Affaires étrangères a décidé d’interdire aux reporters étrangers l’accès à certains endroits touristiques. Et notamment ceux désignés comme point de ralliement pour d’éventuels ‘rassemblements de jasmin’. Cela rappelle bien sûr le genre de restrictions que les journalistes subissent en voulant aller au Tibet.
Dorénavant, un journaliste souhaitant aller, par exemple, à Wangfujin, devra fournir une autorisation de passage. La raison invoquée pour cette restriction est que « les journalistes étrangers perturbent le trafic passant » selon le Miami Herald.
« Si vous ne comprenez pas ces règles, les autorités locales seront ravies de vous aider » a déclaré lors de la conférence hebdomadaire du ministère des Affaires étrangères, sa porte-parole du ministère, Jiang Yu.
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» Si vous ne comprenez pas ces règles, les autorités locales seront ravies de vous aider »
Enorme.
« les journalistes étrangers perturbent le trafic passant » est également cocasse
En plus, les journalistes étrangers présentent un risque sanitaire évident, trop risqué pour les zones touristiques…
De toutes façons, la vraie raison n`est pas dite, beaucoup de choses sont cachées n`est ce pas ? Et on le sait.
Alors pourquoi en faire un plat ? (ou un article)
A l`est, rien de nouveau.
Vous trouvez que ce n’est pas important ? Quoi qu’en pensent les Chinois, la presse étrangère est leur meilleure protection. Pékin ne pourra pas massacrer librement sous le regard du monde…
Je trouve que ça n’est pas important du tout car ce qui compte n’est pas le regard des étrangers mais le regard des chinois.
Si des mouvements dérapaient vers des issues tragiques, ces événements ne pourraient pas être dissimulés. Leur interprétation serait bien entendue reportée par le canal officiel et serait suspectée de toutes façon d’être fausse. Le gouvernement serait tenu pour responsable quoi qu’il arrive et ce par les chinois comme par les étrangers.
Le jeux du gouvernement est donc qu’il n’y ait aucune issue tragique, il le sait et je ne vois pas qui pourrait en douter.
Le danger vient de ceux pour qui il serait nécessaire de faire passer la Chine par une phase tragique pour d’éventuels lendemains meilleurs. Et il est toujours plus facile de créer les drames que de les éviter.
C’est peut-être un raisonnement parano.
On peut aussi considérer que tenter d’anticiper les drames par ce dont parle cet article, la propagande, la censure, l’endoctrinement d’élites, etc. est une politique certes dictatoriale, mais pas contraire par nature aux intérêts du peuple.
La Tunisie nous a montré magistralement qu’un peuple sous un régime de dictature n’a aucun besoin de regard étranger ou de voix étrangère pour se mettre en marche et faire tomber cette dictature.
J’avance même que le peuple chinois serait peut-être plus libre aujourd’hui si on évitait de prétendre mettre le gouvernement chinois sous pression.
En effet, pour le gouvernement Chinois, il est exclu de laisser croire à quiconque qu’il agirait à la suite d’injonctions étrangères (ce serait considérer comme affaiblir la Chine). Il n’y aurait rien de surprenant que des réformes prévues et voulues par le gouvernement chinois soit parfois retardées pour ne pas êtres interprétées comme consécutives à ces pressions externes quand bien même ces réformes seraient considérées par tous les leaders comme urgentes et de l’intérêt supérieur de la Chine, intérêt qui est systématiquement compatible avec le leur et en général aussi avec celui du peuple quoi qu’on en pense.
Bonjour Jean,
tu parles d’endoctrinement, etc, mais tu oublies aussi la pression que vivent les chinois (abaisser son niveau de conscience est un moyen d’échapper à cette pression) et tu oublies aussi les gens qui sont enfermés (je ne parle pas seulement des plus médiatiques d’entre eux, mais surtout de toutes ces petites gens dont on ne parle pas, les victimes de l’arbitraire, en laogai ou autre).
C’était surement ce que tu voulais dire par « etc » .?
La politique étrangère est quelque chose de très complexe, la Chine agit bien sûr en fonction de l’étranger, ne serait-ce que par intérêt commercial car le taux de croissance du PIB est vital pour la stabilité intérieure, mais elle ne va pas le montrer, évidemment (question de face et du principe de non-ingérence dans les affaires intérieures).
Bonjour Manu,
Oui, il peut aussi y avoir dans « etc. » bien d’autres choses que nous ignorons tous et ne suspectons même pas. Peut-être le moins acceptable est dans ce « etc. », tu as raison de le souligner. Toutefois, je ne parle que de ce qui est lié à l’objectif d’éviter des drames. Pas de ce qui n’a d’autre but que de favoriser des intérêts personnels. La justice étant faible en Chine, elle peut être détournée de ses objectifs et subvertie à des fins mafieuses. Rien ne justifie cela.
La Chine agit bien entendu en fonction de l’étranger, elle revendique d’ailleurs d’apprendre de l’étranger. Imiter ce que font les étrangers n’a donc rien de dévalorisant pour elle et ce depuis Deng il me semble, non ?.
Mais ne jamais laisser croire qu’elle obéi aux injonctions étrangères est une ligne de conduite constante et forte. Car passer par toutes ces épreuves et se retrouver là où elle est pour finalement obéir n’est absolument pas tolérable, pas plus pour le gouvernement que pour le peuple.
Notre attitude la plus efficace pour que la Chine aboutisse au meilleur pour son peuple est de communiquer sur ce que nous faisons pour nous-même dans ce sens et d’en montrer les résultats. Nous devons représenter un modèle, un idéal.
Ceci bien entendu si on souhaite que la vie des chinois évolue vers plus de liberté et de bien-être.