Dans ce monastère tibétain du Sichuan, le supérieur esquive avec nervosité les questions sur les immolations de bonzes de la province chinoise et explique que ses moines n’ont pas le droit de s’exprimer sur le sujet et subissent des cours d »‘éducation politique ».
« Ça n’amène rien de bien de parler de tout cela« , dit en baissant la tête, le regard qui se trouble, le supérieur, dont l’AFP ne divulgue ni le nom, ni celui de son monastère, par sécurité.
« Et je ne pense pas qu’ils (les dirigeants communistes) le laisseront revenir« , dit-il du dalaï lama, 76 ans, exilé en Inde après l’échec en 1959 de l’insurrection antichinoise.
Ce monastère est situé à environ 200 km à l’est du district d’Aba où ont eu lieu depuis mars huit des neuf immolations par le feu ou tentatives d’immolations du Sichuan, province peuplée de nombreux membres de l’ethnie tibétaine.
Les moines, souvent âgés d’à peine 20 ans, ont commis ces actes désespérés en lançant des appels au retour au Tibet de leur chef spirituel exilé, le dalaï lama, et à la liberté religieuse.
D’autres moines interrogés dans des localités du Sichuan cette semaine par l’AFP répondent en chuchotant qu’ils suivent les préceptes du dalaï lama, mais nombre d’entre eux refusent de prononcer le mot « immolation » ou d’évoquer le nom du chef religieux.
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La question tibétaine, cette blessure majeure du 20ème siècle, repose sur ce simple constat: la diplomatie internationale est coupable du péché originel d’avoir reconnu La République Populaire de Chine dans des frontières illégitimes. En effet la Chine communiste a annexé le Tibet et son peuple par la force et les armes à partir de 1949. Il s’agit de l’un des plus grands crimes des nations libres: avoir laissé faire silencieusement. Le sort des tibétains ressemble désormais à celui de tout peuple indigène colonisé par une nation violente, avide et démographiquement infiniment plus nombreuse: la survie et la lutte pour sauver son identité et sa culture. Les tibétains survivent dans des « poches » (villages, petites villes, districts reculés), où la pression et l’invasion chinoises ne les ont pas totalement submergés. Chers moines, cessez de vous immoler! Vous gâchez vos vies précieuses! Pas de « Printemps Arabe » pour vous! Vous n’intéressez pas la communauté internationale. Dans les pays arabes concernés , il y a du pétrole et des contrats d’affaires juteux à prendre. Vous êtes désormais entre les mains de fer d’un régime ultra-violent, avide, sans pitié, dans l’indifférence généralisée. Le monde est corrompu, lâche et pourrait bien courir à sa perte. Continuez plutôt à faire vivre votre foi et votre culture envers et contre tout. Soyons fous, aimons la liberté et la vérité jusqu’au bout: Rangzen! Vive le Tibet Libre!