La Chine est une priorité stratégique pour les entreprises françaises qui désirent exporter ou s’implanter à l’étranger. Les patrons français sont venus en force à Pékin faire le point sur leurs positions.
Les entreprises françaises, malgré une présence en Chine assez récente, y sont aujourd’hui assez bien implantées et y nourrissent de nombreux projets d’investissement pour les années à venir. Les investissements français sont le fait de 850 entreprises qui comptent environ 1800 implantations distinctes. Elles emploient plus de 250 000 salariés. Air France fut la première entreprise française à s’implanter en République populaire de Chine en 1966, avec l’ouverture de la ligne Paris – Shanghai. Dans les années 80, seule une vingtaine de grandes entreprises étaient représentées. A partir des années 90, les principales grandes entreprises françaises ont fait le choix de la Chine, puis elles ont été suivies à partir des années 2000 par les petites et moyennes entreprises.
Depuis quelques années, on assiste à l’arrivée sur le territoire chinois d’un nombre important d’entreprises de taille plus modeste spécialisées dans des domaines de pointe comme la mécanique de précision, les biotechnologies ou la chimie fine… Autre phénomène nouveau : la présence française sur le territoire chinois tend à se diversifier géographiquement. Longtemps limités aux seules régions de Pékin, Shanghai et Canton, les investissements commencent maintenant à gagner des zones plus reculées comme celle de Wuhan et du Jiangsu, qui compte aujourd’hui déjà une bonne centaine d’implantations d’origine française.
Les entreprises françaises investissement majoritairement dans les activités où le pays dispose d’un avantage concurrentiel, c’est-à-dire l’ingénierie, l’automobile, l’énergie nucléaire et l’aéronautique. De plus, la Chine reste actuellement le seul pays où l’on peut s’implanter en espérant bâtir une position de leader. La France pourrait ainsi marquer des points dans l’énergie, les services tels que l’eau mais aussi chez les entreprises de taille intermédiaire.
Des obstacles à surmonter
Des témoignages recueillis montrent qu’il n’est pas facile de travailler en Chine. Les pièges sont nombreux, qu’il s’agisse des problèmes de partenariat, de concurrence déloyale, d’obstacles non tarifaires, de contrefaçons, d’incertitudes juridiques… D’après le Livre Blanc, une étude publiée par la Mission économique de l’Ambassade de France en Chine en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine, les difficultés d’accès au marché chinois n’empêchent pas aux entreprises françaises de réussir et d’avoir de vastes projets.
Selon l’économiste Angus Maddison, la part mondial du PIB chinois pourrait atteindre 23 % en 2030 alors qu’elle n’était que de 5 % en 1978. Être présent sur un des marchés les plus dynamiques au monde est donc devenu une nécessité. Déjà 2 000 entreprises françaises sont implantées en Chine, tandis que 10 000 qui y exportent.
Être en Chine comporte des risques, mais pour la quasi-totalité des entreprises, ne pas y être se traduirait par une perte d’opportunité, et dans de nombreux cas par un risque compétitif majeur.
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