Le Shanghai Daily se fait l’écho des plaintes de certains de ses lecteurs concernant la taille des préservatifs. Les modèles disponibles en Chine ne seraient pas calibrés pour les laowais les mieux bâtis.

Les capotes anglaises à la chinoise siéent-elles à tout le monde ? Non, à en croire le Shanghai Daily, à qui plusieurs laowais (étrangers), « Européen ou Africains », ont confié leur insatisfaction face à l’offre commerciale en matière de condom. Les préservatifs chinois seraient certes adaptés à toutes les bourses, mais poseraient pour certains un sérieux problème de mensurations.
Assez sérieux en tout cas pour que le quotidien anglophone y consacre une enquête d’envergure. Le journal explique réagir à de nombreuses plaintes envoyées spontanément par des expatriés qui ont du mal à trouver chaussette à leur vier. Ces témoignages abordent aussi bien les inquiétudes en terme de protection contraceptive et sanitaire que les difficultés d’enfilage et autres étroitesses inconfortables.
Monsieur-tout-le-monde, la cible unique
Interrogés, les industriels du secteur confirment que leurs lignes sont calibrées en fonction du groupe de consommateur ciblé : en Chine, le mètre-étalon est donc un mâle chinois.
Les quelques étrangers au physique équin constituent une niche commerciale trop restreinte pour que soit porter un intérêt quelconque à leur membre. Une justification cynique des souffrances des mieux bâtis d’entre nous.
Julien est de ceux là. Designer expatrié en Chine, il parle de son problème avec beaucoup de gravité dans la voix. « Pour moi, le souci, c’est surtout qu’il y a très peu de magasins qui vendent des capotes de grande taille, confie-t-il, et clairement, les modèle normaux, je ne les passe pas. »
Pas de « condom extra-large », voilà donc le vrai problème. Pour ce qui est de la différence de taille entre les condoms standards chinois et français, Julien est dubitatif : « Pas si évident… De toute façon, c’est trop petit ».
Un avis partagé par les laowais aux proportions plus communes. Peu d’entre eux ont constaté une exiguïté particulière des étuis achetés en Chine. La plupart reconnait toutefois s’orienter autant que possible vers des marques internationales, comme Durex, très présente dans ce grand pays.
Capotes trop petites, poitrines trop grosses
Mais l’affaire pourrait avoir des ramifications internationales. Il y a quelques semaines, un juge sud-africain a fait annuler l’achat de préservatifs masculins auprès d’une compagnie chinoise par le gouvernement de Pretoria. Le motif de sa décision est sans appel : les 11 millions de capotes commandées sont trop petites pour les locaux.
Parité oblige, profitons de la médiatisation de ce problème de santé publique pour dénoncer sa réciproque féminine : Naan, étudiante à Pékin, nous confie devoir importer ses soutien-gorges de l’étranger pour pouvoir contenir sa poitrine dépassant les standards locaux.
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Le drame de ma vie…
c’est vrai impossible de trouver des soutiens ici surtout sans rembourrage !
Prenez des DUREX ou faites provision en France, et basta quoi….
Le noeud du problème est de savoir si on peut faire rentrer un petit carré dans un grand cercle? Cela nous invite à considérer la situations de nos collègues et amis du XIIIème arrondissement qui à leur grand désarroi et leurs petits moyens n’ont pas accès à des préservatifs adaptés à leurs mensurations… Finalement, nous pensons qu’une bourse d’échange entre expatriés serait sans doute la solution à ce problème…
Bien à vous