90 millions d’euro. C’est la somme qu’investit actuellement l’Union européenne dans des projets sur la consommation et la production de produits « durables » en Asie. Le but : contribuer à la prospérité économique, réduire la pauvreté dans les pays asiatiques, tout en promouvant les technologies durables.

Un label pour la production durable de bois et un projet qui vise à mettre en relation des petites et moyennes entreprises à Tianjin sont deux des initiatives du programme européen SWITCH-Asia.
Ce programme a été lancé par la Commission européenne en 2007 afin de promouvoir les meilleures pratiques dans le domaine de la production et la consommation durable.
Cette semaine, Pékin a accueilli une conférence qui est organisée une fois par an sur ce programme. Pendant trois jours, 120 décideurs et meneurs de projets ont échangé leur expériences et tenté de créer des liens.
« Avec SWITCH-Asia, on vise surtout des petites et des moyennes entreprises, car elles représentent 80% de l’industrie en Asie« , a expliqué Thomas Wiley, représentant de la Commission européenne lors d’une conférence de presse mercredi.
« On veut leur montrer que la croissance économique n’est pas forcément liée à une dégradation de l’environnement et on leur démontre par des projets existants qu’il y a un potentiel important dans la production de biens durables« .
« Nos croissances économiques sont liées »
Le programme SWITCH-Asia soutient actuellement 30 projets au niveau régional dans 15 pays asiatiques, au Bangladesh, en Chine, en Inde, en Malaise, en Mongolie, au Népal, au Pakistan, aux Philippines, au Sri Lanka, au Vietnam, au Cambodge, au Laos, en Byrmanie, en Thaïlande et en Indonésie.
Neuf d’entre eux se trouvent en Chine, notamment un projet de l’ONG britannique WWF qui promeut en coopération avec ses partenaires locaux un label écologique de bois destinés à l’exportation.
« Souvent les consommateurs ne savent pas si les meubles qu’ils achètent ont été faits de bois coupé illégalement dans la forêt tropicale, ou de bois qui provient de plantations durables« , estime Dimitri de Broer, représentant de l’organisation pour le développement industriel des Nations-Unies.
« Le label leur permet d’être sûr de ne pas nuire à l’environnement plus que nécessaire. De plus, il permet aux producteurs locaux de vendre leur produits pour un prix plus élevé« .
L’Union européenne soutient ce projet avec près de 2,5 millions d’euros. Selon Dimitri de Broer, « si nous investissons en l’Asie, nous investissons en l’Europe, car nos croissances économiques sont liées. Il ne s’agit pas de rendre l’économie chinoise plus compétitive, mais de trouver des solutions pour un problème global qu’est la dégradation de l’environnement« .

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