Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, a signé un protocole inédit entre son parti et le Parti communiste chinois (PCC) lors d’une visite en Chine par ailleurs axée sur l’environnement et la sortie de crise économique.

« Ce protocole veut dire une meilleure compréhension, une meilleure connaissance et beaucoup plus d’échanges » entre le parti communiste au pouvoir en Chine et le parti de droite au pouvoir en France, a déclaré M. Bertrand à l’AFP.
« Cela veut dire, sur de nombreux sujets, par exemple sur l’environnement ou l’avenir de l’Europe, multiplier les échanges entre dirigeants mais aussi entre cadres et élus du parti », a-t-il dit.
UMP et PCC ont décidé que tous les deux ans, une fois en Chine, une fois en France, serait organisé « un événement qui donnerait un relief particulier à ce protocole », a dit M. Bertrand.
« Ce que l’on veut dans cette nouvelle étape du dialogue stratégique » entre la France et la Chine, « c’est que les partis puissent se rapprocher, puissent se parler », a-t-il dit.
La relation franco-chinoise a connu une crise en début d’année après une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef spirituel tibétain, le dalaï lama, qui avait ulcéré Pékin.
« Dans les moments de plus grande difficulté », le fait que « les partis se parlent plus permettra certainement de ne plus connaître les mêmes bas que l’on a pu connaître », a dit M. Bertrand en allusion à cette brouille.
Il a visité mercredi l’Ecole des cadres du PPC, parti unique de 76 millions de membres qui règne d’une main de fer sur cet immense pays depuis 60 ans.
Jeudi, le dirigeant de l’UMP a été recu par Jia Qinglin chef de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) et surtout l’un des neuf membres permanents du puissant Bureau politique du PCC.
« On a longuement échangé sur la question de Copenhague », a dit M. Bertrand, « j’ai voulu rappeler que pour la France la mise en place d’une Organisation mondiale de l’environnement était un enjeu-clé ».
« Il faut que Copenhague soit un sommet décisif et bien évidemment la coopération de la Chine permettra d’en faire un succès important ».
La Chine doit, a-t-il dit, « expliquer très clairement ce qu’elle est en train de faire de façon à montrer à d’autres pays émergents la voie du changement de mode de production ».