Nouveau directeur du lycée français et breton d’origine, Stéphane Sachet a accepté le challenge du lycée pékinois pour les années à venir. Un lycée confronté à une explosion des effectifs difficile à gérer.

« La Bretagne, c’est la France et la mer. En partant pour l’étranger, j’ai choisi la France ». Ancien professeur d’EPS (Education Physique et Sportive), personnel de direction pendant 10 ans, et responsable de ZEP (Zone d’Education Prioritaire) en Bretagne, Stéphane Sachet a mis les voiles il y a 5 ans pour l’enseignement à l’étranger. En effet, il est l’ancien directeur du lycée de Nouakchott en Mauritanie. « Faire partie du réseau AEFE, c’est avoir la chance d’être responsable des élèves pendant tout leur cursus scolaire, de la maternelle au baccalauréat, mais aussi faire le choix de représenter son pays. »
Père de famille de 4 enfants de 17, 14, 9 et 2 ans, le nouveau proviseur a 43 ans. Il a mis les pieds en Chine pour la première fois il y a 15 jours, et compte bien porter le dossier « lycée de Pékin » à terme. Avec la responsabilité d’environ 1000 élèves et 49 classes, Stéphane Sachet sait que la délocalisation est nécessaire.
A l’occasion de la rentrée des classes, on apprend ainsi que l’emplacement choisi pour le désengorgement sera disponible sous peu. Une partie des classes sera donc délocalisée d’ici la fin de l’année civile dans un nouveau lieu, situé à environ 15 minutes de Sanlitun Donsijie. L’endroit exact n’est pas encore divulgué, « c’est une question de jours » déclara le nouveau proviseur.
Mais le nouveau proviseur parle aussi avec passion du dossier brûlant du nouveau lycée, à ne pas confondre avec la délocalisation temporaire qui aura lieu d’ici décembre. « Avoir de nouveaux locaux est une priorité absolue pour le Lycée, tout le monde en est conscient ».
L’emplacement du futur lycée n’est pas encore décidé, « il faut choisir les solutions les plus adaptées pour nos enfants ».
En ce qui concerne la promesse, officialisée il y a quelques jours, faite par le Président de la République quant à la gratuité des études à l’étranger, Stéphane Sachet répond avec philosophie que « chacun voit la vie à son échelle. » « L’Ecole doit avoir un rythme plus lent que la société, notre objectif est réalisé sur le long terme et nous formons les enfants à avoir une réflexion posée, pour leur construction dans la durée ». Le proviseur ne rentre donc pas dans le débat sur les modalités de cette loi. Il est « content pour les familles » qui pourront en bénéficier.