Actuellement en résidence surveillée, l’artiste et dissident Ai Weiwei s’est exprimé dans la presse étrangère en dépit de l’interdiction théorique de parler aux médias fixée par les autorités à sa « libération », en juin dernier.
Dans un éditorial désabusé consacré à la capitale chinoise et publié hier soir sur le site internet de Newsweek, il assure que Pékin, où il n’a « aucun endroit préféré« , est une « ville de violence« .
« Chaque année, des millions de personnes arrivent à Pékin pour y construire les ponts, les routes et les habitations (…). Ce sont les esclaves de Pékin, déplore-t-il. Ils squattent dans des structures illégales, que la ville détruit à mesure qu’elle s’étend. Qui possède des habitations? Ceux qui appartiennent au gouvernement, les magnats du charbon, les dirigeants des grandes entreprises« .
Début août, Ai Weiwei avait déjà commencé à enfreindre les conditions de sa « libération » en publiant des tweets de soutien à d’autres dissidents.
Il avait également été interviewé par le quotidien gouvernemental nationaliste Global Times, qui lui avait consacré deux pages.
Lire l’éditorial d’Ai Weiwei (en anglais) sur le site de Newsweek
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