Le pays hôte des Jeux Olympiques de 2008 prévoit la fermeture d’au moins 1 000 mines de charbon illégales et le renvoi de leurs ouvriers.
Une mine non autorisée à proximité de la capitale aurait été sommée de cesser le travail, de démonter son matériel, de licencier ses employés et de remettre ses explosifs dans un délai de quinze jours, selon l’agence Xinhua.
Ceux qui ignorent cet ordre pourraient être emprisonnés pendant plus de dix ans.
La Chine a déjà mis en œuvre des campagnes de ce type dans le passé, lesquelles se sont révélées inefficaces.
Étant donné le nombre important de petites mines, il est impossible pour le gouvernement de les contrôler.
Par ailleurs, les officiels locaux sont connus pour comploter avec les patrons de ces entreprises et ignorer les ordres des autorités centrales.
L’administration pour la Sécurité du Travail révélait en juin que la Chine ne parvenait pas à fermer des milliers de mines de charbon de petites tailles.
Les mines en question continuaient de pulluler malgré une interdiction explicite de Pékin, augmentant sans cesse le nombre de 24 000 établissements de cette catégorie, expliquait Li Yizhong, chef de l’administration de la Sécurité du Travail.
Les officiels craignent une mauvaise publicité si une catastrophe minière avait lieu pendant les JO et s’empressent de montrer leur volonté de mettre un terme à ces activités.
Les mines chinoises font partie des plus dangereuses du monde et la plupart des accidents frappent les ouvriers des entreprises illégales où les consignes de sécurité ne sont pas appliquées.
Reste à savoir quelles mesures de sécurité renforcées les officiels prévoient pour les mines d’État, parfois tout aussi dangereuses.
Selon les chiffres officiels, plus de 4 700 mineurs sont morts en Chine l’année dernière.
Des groupes indépendants estiment que ce chiffre avoisinerait en fait les 20 000, beaucoup d’accidents n’étant pas révélés au grand jour.