La police a encerclé lundi un quartier tibétain à Chengdu, la capitale du Sichuan, où des troubles auraient éclaté la veille au soir, selon des habitants.
Un journaliste de l’AFP a constaté la fermeture aux voitures de plusieurs rues de la zone, la présence de la police anti-émeutes dans des autocars en stationnement, ainsi que de patrouilles de forces de l’ordre, à pied ou motorisées, armées de mitraillettes.
Les autorités procédaient à des contrôles des automobilistes qui voulaient quitter les parages. Mais la principale rue bordée de boutiques d’objets tibétains restait ouverte aux piétons et aux cyclistes.
Si aucun n’en a été un témoin direct, plusieurs commerçants ont fait état de problèmes dimanche soir dans le quartier.
« Il y a eu une petite révolte la nuit dernière. Les Tibétains ont renversé un distributeur de billets de banques et une voiture », a aussi affirmé un vigile, sans pouvoir donner plus de précisions.
La police de Chengdu, jointe par téléphone, s’est refusée à tout commentaire.
Après les violences à Lhassa vendredi dernier, la tension est montée dans le Sichuan, qui borde le Tibet administré par la Chine, et compte plusieurs districts peuplés de Tibétains.
Dans le nord-ouest de la province, au moins huit personnes ont été tuées dimanche lors d’une manifestation réprimée par la police à Ngawa, un district tibétain, selon des groupes pro-tibétains, dont l’un a fait état de la mort d’un adolescent de 15 ans.