Pour ses Jeux Olympiques, la capitale chinoise se désire aussi sexy qu’un Disneyland. Prostitution, drogues, homosexuels semblent bannis de la nuit pékinoise pour quelques mois. La police vient de « nettoyer » leurs principaux repaires…

Les autorités chinoises se sont soudainement rendu compte, ces dernières semaines, que les bars peuvent servir de lieux à prostitution, ou de trafic de drogue, ou que bon nombre d’entre eux souffrent de problèmes de sécurité (normes incendies non respectées, trop de monde dans le bar…). Résultat, une série de fermetures de ces lieuxbien connus des expatriés et des visiteurs à Pékin.
Depuis quelques jours, le Maggies, un bar de la capitale très connu par les hommes en manque de compagnie tarifée, est fermé. Sur internet, les raisons de cette fermeture divergent : assassinat dans l’établissement, non respect des normes anti-incendies…
Un flou savamment orchestré. « Le Maggies est fermé, je ne sais pas quand il rouvrira », s’entend simplement répondre celui qui tente de téléphoner au bar.
Le Hard Rock café, autre repaire de demoiselles de nuit, est également fermé pour travaux depuis le 29 janvier, selon le site internet de l’établissement. Il s’agit bien de l’établissement local de la célèbre chaine de restaurants sur le thème du Rock… Dans beaucoup de pays ce sont des étabissements familiaux. A Pékin un peu moins.
Un autre bar connu pour accueillir une large clientèle de filles à l’affection négociable, le Pig and Whistle, est déserté. Apparemment, les hôtesses, d’origines mongoles pour la plupart, ont été renvoyées chez elles suite à une augmentation de la répression policière.
« Plusieurs lieux de prostitution connus ont été fermé récemment, explique Wan Yan Hai, activiste anti-sida connu et fondateur de l’institut Aizhixing, une association de lutte contre le Sida. Les autorités veulent rendre la prostitution moins visible. Ils essaient de nettoyer la ville de tout ce qui pourrait faire tache avant les Jeux olympiques. »
Ces fermetures s’ajoutent à la déjà longue liste de bars et saunas homosexuels qui ont subi des descentes de police le mois dernier. Et à la spectaculaire opération anti-drogue qui a surpris Sanlitun, le quartier des bars, il y a quelques jours.
