La Chine a eu pour la première fois un contact officiel avec les insurgés libyens, infligeant un nouveau revers au colonel Mouammar Kadhafi dont le départ du pouvoir a été une nouvelle fois réclamé vendredi par la France.
La rencontre à Doha entre l’ambassadeur de Chine au Qatar et le dirigeant du Conseil de transition nationale (CNT) survient après une série de défections de plusieurs hautes figures politiques du régime libyen, dont celle du ministre du Pétrole et ancien Premier ministre, Chokri Ghanem.
Les rebelles et l’Otan ont fait du départ du colonel Kadhafi une condition à un accord de cessez-le-feu qui mettrait un terme à un conflit qui dure depuis la mi-février et a déjà fait plusieurs milliers de morts.
Malgré la pression de la communauté internationale, Kadhafi a une nouvelle fois réaffirmé qu’il ne quitterait pas la Libye lors d’une rencontre cette semaine avec le président sud-africain Jacob Zuma.
L’Otan, qui a pris les rênes des opérations en Libye le 31 mars dernier, a prorogé mercredi de trois mois sa mission militaire censée protéger la population civile des frappes de l’armée régulière.
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Un communiqué laconique, le ministère des Affaires étrangères rapporte que l’ambassadeur de Pékin au Qatar, Zhang Zhiliang, a rencontré et procédé à « un échange de points de vue sur l’évolution de la situation en Libye » avec Moustafa Abdeldjeïl, président du CNT qui tente de se présenter comme une alternative crédible à Kadhafi.
Le ministère n’a pas fourni plus de détails sur la teneur des propos mais la rencontre en elle-même est le signe que Pékin entend maintenir le dialogue avec les forces rebelles qui pourraient remplacer Kadhafi.
« La position de la Chine sur la question libyenne est claire. Nous souhaitons trouver une solution politique à la crise libyenne et nous pensons que l’avenir de la Libye doit être déterminé par le peuple (libyen) », note le communiqué.
La Chine s’était abstenue en mars lors du vote de la résolution 1973 au Conseil de sécurité de l’Onu qui a donné le feu vert aux opérations aériennes militaires de l’Otan.
Pékin, qui n’est pas particulièrement proche du régime de Kadhafi, a l’habitude de ne pas prendre parti dans les conflits internes.
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