Touristes étrangers et journalistes sont encore rares au Tibet, selon des témoins et des employés du secteur du tourisme, un mois après la levée officielle de l’interdiction par les autorités chinoises de se rendre dans la région himalayenne.

A une semaine des jeux Olympiques et plus de quatre mois après les émeutes antichinoises qui ont secoué Lhassa et précipité la fermeture de la région, les hôtels indiquent ne recevoir des touristes étrangers qu’au compte-gouttes.
« Les affaires sont plutôt bonnes, nous avons pas mal de clients, mais ils sont majoritairement chinois », confie un employé d’une auberge de jeunesse dans le centre de Lhassa.
Les journalistes étrangers, théoriquement autorisés à se rendre au Tibet, se plaignent, de leur côté, des délais imposés à leurs demandes de permis.
« Nous avons reçu votre demande, mais nous en avons trop à gérer », a déclaré Mme Zhang du Bureau tibétain des Affaires étrangères à l’AFP, qui fait partie des médias en attente de ces permis.
« Vous pouvez faire une demande plus tard. Après les jeux (Olympiques), il y aura moins de gens qui veulent venir », conseille-t-elle.
Fin avril, les touristes chinois avaient été autorisés à se rendre au Tibet, suivis fin juin par les étrangers et les journalistes.
Zhang Wenming, un responsable de l’Office du tourisme tibétain, affirme que 350.000 touristes sont allés au Tibet en juillet, dont seulement plus de 3.000 étrangers.
Selon Kathleen McLaughlin, journaliste indépendante américaine qui revient du Tibet, seule une poignée de ses confrères ont pu s’y rendre depuis fin juin.