Gérard Rondeau a photographié des célébrités pendant des années pour le journal Le Monde et saisi à sa manière la vie des oeuvres des grands musées français. Il présente certaines de ses oeuvres à Pékin, pendant un mois

Le photographe français Gérard Rondeau expose pendant un mois à Pékin quelques uns de ses travaux. 85 photos sélectionnées pour l’occasion. « Ce n’est pas une rétrospective, juste un échantillon », explique Gérard Rondeau, en même temps qu’il procède, vendredi 19 juin, aux derniers accrochages. Un peu plus d’éclairage sur une photo, un peu moins sur une autre. Le photographe, connu pour ses portraits de personnalités dans Le Monde aime que les choses soient bien faites. Il tient à s’assurer que Nathalie Sarraute soit bien droite.
Devant son portrait des artistes Gilbert et Georges, il explique que son travail de portraitiste lui a imposé beaucoup de contraintes. « Les personnes n’ont jamais assez de temps à vous consacrer, la lumière correspond rarement à ce que vous attendiez. Il n’y a pas d’éclairage artificiel. Mais j’aime travailler avec ces contraintes, je trouve cela plus excitant » dit-il.
Au fil de l’exposition, on réalise que Gérard Rondeau a rencontré du beau monde : Jean-Paul Gaultier, Roy Lichtenstein, Carla Bruni, Keith Haring, le sculpteur César, Jim Jarmusch ou encore Derrida. « Je pense que Derrida est connu dans un certain milieu ici », estime le photographe. Il a également vu du pays : New York, l’Albanie, Reims, la Bulgarie.
Devant une photo de sa bibliothèque à Reims, il explique : « j’étais assis à mon bureau, j’ai eu envie de la prendre comme ça ».
Outre ces portraits, Gérard Rondeau expose également d’autres de ses travaux. Des photos prises dans les musées : Guimet, Le Louvre, Orsay, le Grand Palais. Chaque fois des statues, des peintures, observant leur accrochage, décrochage ou le regard curieux des visiteurs.
Moins nombreuses sont ses photos plus récentes. Il présente toutefois son arbre sur les bords de Marne, ou une route zigzaguant et semblant ne mener nulle part. Des oeuvres plus intimes. « Ce qui m’intéresse, ce sont ces routes qui sans but, c’est ce travail sur l’absence. Mais je ne vais pas vous emmerder avec ça », dit-il en souriant.
Gérard Rondeau et Pan Shi Yi, exposition à la galerie Soho Shangdu, 3e étage, 8 Dongdaqiao Lu, Chaoyang District
