Beaucoup de Français installés en Chine travaillent comme enseignant. Dans les écoles internationales, mais surtout dans le système chinois comme professeur de langue. Une expérience intéressante, mais très différente d’un poste à l’autre…

Les professeurs qualifiés préfèrent souvent les écoles internationales, où ils sont mieux rémunérés , tout en restant au contact d’autres expatriés. Pour d’ autres, les écoles chinoises offrent de nombreuses opportunités, mais la frustration est aussi parfois au rendez vous.
Eric, la trentaine, travaille pour un prestigieux lycée chinois. Le mot clé pour durer en Chine comme enseignant selon lui : flexibilité. « Ce ne sont pas les rapports avec les élèves qui sont les plus difficiles, mais ceux avec l’administration, où tout se fait à la dernière minute et dans la précipitation ». Embauché pour enseigner l’anglais, à son arrivée à Pékin on lui demande de se charger en plus des cours d’histoire. « Je m`y suis fait, mais pour certains de mes collègues étrangers, cette désorganisation est trop frustrante. Les écoles ont du mal à retenir les professeurs qualifiés» commente-t-il.
Prof pour petit prince
Vanessa, la quarantaine, travaille pour une université privée en périphérie de Pékin, dont l’objectif est de former les employés du secteur touristique, une industrie en pleine expansion. La cible de cette école aux frais d’inscription élevés: les « petits princes » chinois issus de familles aisés, recalés des concours des universités publiques. « La majorité d’entre eux passent mon cours à jouer sur leurs téléphones portables…environ 20% sont réellement motivés » déplore Vanessa. Et si l’école se montre très stricte sur le port de l’uniforme noir, elle est nettement plus laxiste sur les résultats scolaires. Autre source de perplexité pour Vanessa, la logique chinoise. « Au nom de la conservation de l’énergie, les couloirs de l’université sont plongés dans une semi pénombre, j’en suis à ma deuxième chute » soupire-t-elle ! « Par contre, les lances d’arrosage des plantes fonctionnent sans discontinuer, alors que Pékin manque d’eau…»
Trouver un poste
Si en dépit de ces quelques désagréments l’expérience vous tente, vous pouvez contacter l’ambassade de France pour obtenir une liste des universités chinoises qui ont des départements de français. Contrairement aux alliances françaises, elles ne requièrent pas un diplôme de FLE. Sachez toutefois que les salaires y sont bas, entre 3000 et 4000 Rmb par mois (environ 400 euros), logement compris, pour une quinzaine d`heures de cours par semaine. Les universités et écoles privés offrent en moyenne le double, avec logement sur le campus si vous travaillez pour une université. On trouve parfois des annonces sur internet, par exemple sur les sites anglophones tels que chinaecities ou Teach in China. Sachez toutefois qu’il existe peu d’annonces pour des professeurs de français, et que les « native speakers » sont géneralement préférés pour enseigner en anglais. Il est également possible de trouver sur place, l’enseignement restant un des domaines où il est le plus facile de trouver du travail en Chine.
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Les universites privees offrant un salaire double par rapport aux universites publiques, a horaires egals ?
Ah bon ? Vous avez des exemples ?