Les orphelins de guerre japonais abandonnés en Chine au lendemaine de la Seconde Guerre mondiale ont accepté des propositions de dédommagement du gouvernement de Tokyo, mettant fin à un tragique et long contentieux judiciaire.
Ces orphelins avaient été abandonnés en Chine au moment de la débâcle des troupes impériales japonaises et élevés par des familles chinoises avant d’être rapatriés au Japon des décennies après la guerre avec la normalisation diplomatique sino-japonaise en 1972.
Plus de 2.000 plaignants, qui tentaient depuis des années d’obtenir des compensations auprès du gouvernement japonais, l’accusant de les avoir abandonnés, ont « décidé de retirer toutes leurs plaintes », a affirmé dans un communiqué leur porte-parole Sumie Ikeda.
« Nous nous félicitons des mesures visant à garantir les années de retraite des Japonais déplacés et abandonnés en Chine », a ajouté le porte-parole.
Le Premier ministre conservateur Shinzo Abe a récemment ordonné à son gouvernement de prendre les mesures adéquates pour subvenir à leurs besoins.
Plus de 60% d’entre eux dépendent des aides de l’Etat, la majorité ayant éprouvé des difficultés à trouver du travail en raison de barrières linguistiques (ils parlaient généralement chinois).
Les orphelins perçoivent actuellement 80.000 yens (476 euros) par mois au titre de l’aide sociale, et recevront désormais 146.000 yens en plus de leur retraite ou autre revenu.
