Le numéro deux des juges chinois a été envoyé par les autorités centrales à Shanghai pour diriger l’enquête sur l’affaire de corruption au sein du Fonds de pension, le plus gros scandale politico-économique en Chine depuis une décennie, ont rapporté les médias chinois.
Le vice-président de la Cour suprême, Shen Deyong, 52 ans, a pris en fin de semaine dernière le poste de secrétaire de la Commission de discipline du Parti communiste de la ville, qui est chargée de l’enquête sur ce scandale qui a provoqué le limogeage fin septembre du numéro un du Parti communiste à Shanghai, Chen Liangyu, a indiqué le site internet de la télévision Phoenix.
M. Shen a pris la place de Luo Shiqian, qui reste cependant vice-secrétaire du Parti de la capitale économique et financière chinoise.
De son côté, le portail de la ville de Shanghai, Eastday.com, a annoncé lundi la nomination de M. Shen, rapportant son intervention lors d’une réunion de préparation de l’Exposition universelle de Shanghai 2010, où il a rappelé la volonté du gouvernement central de combattre la corruption.
Une douzaine de personnalités font l’objet d’une enquête sur ce scandale et ses ramifications. Plusieurs promoteurs immobiliers sont également visés, comme Wu Minglie, dirigeant du puissant groupe New Huangpu, mais aussi des politiques tels Zhu Wenjin, l’un des responsables de l’Administration des terres et de l’immobilier de Shanghai.
Le gouvernement central a envoyé plus d’une centaine d’enquêteurs pour faire la lumière sur des accusations de corruption et de mauvaise gestion de ce fonds de pension, créé en 1998 et gérant plus de 10 milliards de yuans (1,25 milliard de dollars), qui aurait conduit à un détournement de fonds publics pour un montant de 3,2 milliards de yuans (400 millions de dollars).
Plusieurs millions de yuans auraient été puisés dans les fonds de pension de la ville pour investir dans des projets immobiliers.