Les autorités chinoises ont déclenché un plan d’intervention de crise en sûreté nucléaire à la suite du séisme, mais elles n’auraient constaté à ce stade « aucune fuite radiologique » dans l’environnement, selon une note de l’autorité de sûreté nucléaire chinoise NNSA reçue à Paris par un institut d’expertise français.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) indique vendredi dans sa deuxième note d’information sur le nucléaire chinois, rédigée sur la base de la note de la NNSA, qu' »un plan d’intervention de crise en sûreté nucléaire et en radioprotection a été déclenché » par l’autorité chinoise. « Selon les résultats de mesures, aucune fuite radiologique n’aurait été constatée dans l’environnement », rapporte l’institut français.
« Toutes les installations nucléaires relevant de la NNSA et situées dans la province du Sichuan auraient été conduites en arrêt de sécurité », relève l’IRSN. « Les bâtiments et les équipements liés à la sécurité n’auraient pas subi de dégâts », ajoute l’institut. Toutefois, « des installations nucléaires en démantèlement auraient été légèrement endommagées à cause de leur état de vieillissement et en raison des normes parasismiques moins rigoureuses appliquées lors de leur construction ».
Les experts français rappellent que plusieurs installations nucléaires ne produisant pas d’électricité sont répertoriées dans la province du Sichuan, dont un centre de fabrication d’armes nucléaires avec présence de tritium, de retraitement de plutonium, de conversion d’uranium et un réacteur nucléaire. Etant donné la violence du séisme, « il n’est pas possible à ce stade d’exclure que ces installations aient pu subir des dommages », indique l’IRSN.