Ma Jia a 78 ans et est évangéliste. Il a grandi sous l’ère répressive de Mao Zedong. Et même si le « grand timonier » collectionnait les conquêtes féminines (lire Femmes de dictateur de Diane Ducret), à son époque, le corps devait être caché et se tenir la main en public était choquant. « J’ai été un travailleur indépendant et clandestin jusqu’à il y a une dizaine d’années », raconte Ma Jia au Guardian. Mais désormais le vieil homme est libre d’exercer son art…
Ma Jia dispense un cours à plusieurs dizaines de jeunes hommes, lors de la dixième édition du festival du sexe de Guangzhou (Canton, dans le sud de la Chine), organisé par le Planning familial, le week-end dernier : « La Chine a plus de 2 000 ans d’histoire sexuelle. Nous avons une culture, des connaissances et des compétences, que l’Occident ignore. Je veux diffuser mon savoir ici et ailleurs pour rendre les hommes heureux. Mais je veux que les femmes aussi en bénéficient. J’ai des hommes qui jouissaient en trois minutes, je leur apprends à tenir 30 minutes. C’est suffisamment long. »
Plus de 30 000 visiteurs ont participé au festival de Canton. Au programme : strip-tease, ateliers et découverte de sex toys. Mais pour la correspondante du Guardian en Chine, Tania Branigan, « expérimentations sexuelles et puritanisme se côtoient aujourd’hui en Chine ». Le pays compte 6 millions de travailleurs du sexe, mais la nudité est encore interdite au cinéma et la loi sur les moeurs est encore très répressive.
Retrouvez cette information sur le site du Monde
- Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires
-
Envoyez cette page à un ami