Edité par la mission Economique Ubifrance, le guide S’implanter en Chine recense et explique les différentes modalités d’implantation d’une entreprise en Chine, où l’environnement entrepreneurial ne se facilite pas, selon son auteur, Marion Lespine.

ALC : Que trouveront dans votre livre les entrepreneurs intéressés par la Chine?
Marion Lespine : La particularité de « S’implanter en Chine », qui existe depuis de nombreuses années, est d’être le seul guide transversal non sectoriel existant sur le contexte entrepreneurial chinois, aussi bien au niveau social que politique, juridique etc. A noter que pour aller plus loin, Ubifrance édite aussi 80 publications plus pointues, par secteur d’activité.
Cette année, nous avons encore une fois essayé de rendre notre guide utile à la fois pour ceux qui font ici leurs premiers pas, et pour ceux qui sont déjà implantés en Chine et qui désirent se tenir informer des évolutions de l’environnement des affaires.
Pour être au plus près de la transformation rapide du pays, nous nous sommes basé sur des retours d’entreprises, qui se traduisent notamment par des portraits tout au long du livre, et sur une veille interne que nous tenons en permanence. Nous avons également des contact privilégiés avec les autorités chinoises, et nous avons eu recours à des experts sur certains sujets.
L’idée générale, c’est de donner aux PME, qui sont notre public principal, les moyens de se poser les bonnes questions, et de prévoir au maximum les difficultés futures.
Votre guide étant actualisé chaque année, pouvez vous donner un exemple de ce qui a changé pour les entrepreneurs étrangers en Chine entre 2009 et 2010?
L’actualité juridique évolue extrêmement vite, ici, à tel point qu’il nous est impossible d’être complètement à la page avec une seule édition par an. C’est pourquoi nous essayons plutôt, sur certains sujets, de dégager des tendances.
L’un des changements majeurs cette année, c’est la question des « bureaux de représentation » des entreprises. Beaucoup y ont recours, bien que ces bureaux, assez simple à installer, ne donnent en théorie pas le droit à des activités véritablement commerciales.
Cette année, les autorités chinoises ont décidé de contrôler un peu plus ce qui se passe dans ces structures. C’est pourquoi elles ne délivrent maintenant que des licence d’un an, et qu’elles viennent contrôler un peu plus ce qui se passe au sein du bureau.
Mais le problème, c’est que cela n’est pas compensé par une facilitation de la procédure d’installation d’une véritable filiale : à ce niveau là, c’est toujours aussi complexe et long.
Il y a la une véritable tendance : on renforce petit à petit le contrôle de ce que font les étrangers. Un autre exemple est l’embauche de non-chinois, qui devient de plus en plus complexe, puisqu’il faut prouver que l’on ne peut pas trouver un local à compétence égale.
Quels conseils donneriez vous à ceux qui hésitent à se lancer en Chine?
Il y a 15 ans, il y avait une sorte de fantasme sur une Chine « eldorado » ou tout était possible. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je dirais même qu’il y a une sorte de « frilosité » qui se développe. Le gens se mettent des barrières, peut-être plus qu’ils ne devraient.
Certes, on ne peut pas dire qu’il est de plus en plus facile de venir d’installer en Chine. Le marché est de plus en plus concurrentiel, et nous recommandons dans le guide de mettre en place une réelle structure, avec les moyens et le temps nécessaire, pour pouvoir suivre le marché et disposer d’une attention permanente sur place.
Mais d’un autre côté, on constate qu’il y a de plus en plus d’entreprises, notamment des jeunes, qui viennent malgré les difficultés. Ils sont bien conscients, contrairement à ce qui était parfois le cas il y a quelques années, qu’il est nécessaire de prendre le temps de s’adapter et de se préparer, et éventuellement de passer par des experts, malgré les coûts que cela implique.
Je dirais qu’il ne faut pas attendre que le cadre juridique se stabilise pour se lancer, sous peine de laisser passer beaucoup d’opportunités. Et puis, nous conseillons, en filigrane tout au long du livre, de travailler plus en groupe, car c’est quelque chose qui ne se fait malheureusement pas encore assez.
Vous pouvez vous procurer l’édition 2010 de « S’implanter en Chine » pour 65,40€ HT (ou 630 RMB si paiement local), à la Librairie du Commerce International (71-77 Bd Saint Jacques, 75998 Paris cedex 14 – Tél. 01 40 73 34 60) ou par commande en ligne (version papier ou version PDF) sur le site d’Ubifrance. L’ouvrage est également disponible directement auprès des bureaux de la Mission Economique Ubifrance en Chine.
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