Les tensions montent à Wukan, dans la province du Guangdong, après la mort d’un homme en détention dimanche dernier. Plus de cent personnes ont défilé hier, pour la deuxième journée consécutive. Le village est encerclé par la police depuis lundi.
Les habitants accusent la police d’être responsable de la mort de Xue Junbo, une des cinq personnes arrêtées lors de violentes émeutes quelques semaines plus tôt.
En septembre et octobre dernier, des centaines de villageois avaient défilé, protestant contre l’expropriation de leurs terres. Selon les manifestants, les autorités locales auraient saisi illégalement plus de 400 hectares depuis 1998, les revendant avec profit à des promoteurs immobilier. La vente de terrains est aujourd’hui la principale source de revenu de la plupart des gouvernements locaux dans la région, provoquant régulièrement le soulèvement des villageois.
Les autorités ont déclaré que la mort de Xue Junbo était due à un problème cardiaque et que la police n’en était pas responsable. Un discours que récusent les manifestants qui accusent la police de mauvais traitements, cause de la mort de l’activiste dimanche dernier.
Pour calmer les tensions, les autorités auraient demandé la formation d’un comité de villageois, afin d’entamer un dialogue. Mais à en croire l’un des représentants, interrogé par le South China Morning Post, cette volonté de dialogue ne durera pas et les autorités déclareront bientôt cette organisation illégale.
Depuis lundi, le village est encerclé par les forces de police. Selon une source anonyme de l’AFP, internet serait bloqué et les vivres commenceraient à manquer.
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