Un haut-responsable de la défense chinoise a estimé que la politique de l’armée chinoise est « purement défensive » et jugé que le Tibet, le Xinjiang et Taiwan représentent les plus grosses menaces à l’unité de la nation

Les forces séparatistes à Taiwan, au Tibet et au Xinjiang représentent les plus graves menaces pour la sécurité de la Chine, a déclaré mardi un responsable militaire chinois.
« L’indépendance de Taiwan, le Turkestan oriental, l’indépendance du Tibet et d’autres forces séparatistes représentent une menace majeure à l’unité de la Nation et un défi pour nos organes de sécurité », a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense Hu Changming. « Sur ces questions, il ne peut y avoir ni compromis, ni tolérance », a-t-il averti en présentant à la presse un rapport annuel sur la défense nationale, dans lequel Pékin s’engage à ne mener une politique que « purement défensive » sur le plan militaire. « L’Armée populaire de libération se consacrera résolument à la tâche sacrée de sauvegarder la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale », a ajouté le porte-parole.
La Chine a toujours assuré qu’elle ne transigerait pas avec les forces indépendantistes des deux régions de l’ouest de son territoire, le Tibet et le Xinjiang, et de Taiwan, qu’elle considère comme une île rebelle. La Chine et Taiwan sont séparées de fait depuis l’avènement au pouvoir sur le continent des communistes en 1949.
Pékin dit aussi devoir lutter contre des rebelles au Xinjiang, région peuplée de minorités musulmanes dans le nord-ouest, et des forces séparatistes au Tibet, fustigeant régulièrement « la clique du dalaï lama », le chef spirituel tibétain.
Les forces de sécurité sont toujours très vigilantes dans ces deux régions, notamment au Tibet à l’approche du 50e anniversaire, en mars, de l’insurrection de 1959 matée par les troupes chinoises.
Le colonel Hu a toutefois estimé que le réchauffement, patent en fin d’année dernière, des relations avec Taiwan, offrait une bonne occasion de coopération militaire des deux côtés du détroit de Formose. « Discuter de la mise sur pied d’un mécanisme de confiance mutuelle dans les affaires militaires permettrait de réduire les préoccupations d’ordre militaire et de promouvoir la stabilité des deux côtés du détroit », a-t-il dit. Signe de l’embellie actuelle, la Chine et Taiwan ont ouvert en décembre des liaisons aériennes, postales et maritimes directes.