La Chine, qui revendique un nouveau record du monde de vitesse sur rail, vient une nouvelle fois de prouver, en accueillant le 7e congrès mondial du Train à Grande Vitesse, son statut incontournable dans l’industrie ferroviaire mondiale.

Pour Zhang Shuguang, c’est clair : la Chine possède désormais « le train à grande vitesse le plus avancé, et le moins cher ».
C’est ainsi que cet ingénieur du Ministère des transports ferroviaires chinois a salué le nouveau record mondial de vitesse établi vendredi dernier par un train chinois entre Pékin et Shanghai, selon le China Daily.
En montant à 486,1km/h, ce petit bijou technologique, développé par Qingdao Sifang Locomotive and Rolling Stock Co Ltd, a battu le record de vitesse pour un train non-modifié, précise le ministère : en 2007, un TGV français avait atteint les 574 km/h, mais avec une motrice et une rame spécialement conçues.
Le train chinois, quant à lui, transportait des passagers dans des conditions normales, et devrait être mis en service tel quel sous peu, réduisant ainsi le temps de trajet entre Shanghai et Pékin à moins de 4 heures, au lieu de 10 actuellement.
Alstom revient en Chine
Le temps où la Chine absorbait les technologies étrangères est désormais révolu : forte de ses propres innovations, elle est aujourd’hui un sérieux concurent à l’international, en plus d’être un marché extrèmement prometteur.
La Chine a prévu l’investissement de dizaines de miliards de dollars pour étendre vers l’ouest son réseau de trains à grande vitesse, qui est déjà le plus long du monde, avec 7531 km.
Pas étonnant, alors, que le 7e congrès mondial du Train à Grande Vitesse, le premier à s’être tenu hors de l’Europe, ait été organisé cette année par Pékin.
Car comme dans d’autres domaines, qu’on approuve ou pas les méthodes chinoises, il faudra désormais faire avec. Constructeur de notre TGV national, Alstom l’a bien compris.
L’entreprise française a signé mardi un “accord de coopération stratégique à long terme” avec le ministère chinois des Transports ferroviaires, qui, si il ne comporte pas de projet précis, prévoit une “coopération stratégique”, et l’établissement d’offres conjointes à l’international.
Les résultats ne se sont pas fait attendre : après la signature de l’accord, le titre Alstom a bondi de plus de 4% à la bourse de Paris.
La Chine à l’assaut du rail américain
Cependant la montée en puissance de la Chine dans le secteur ferroviaire ne fait pas que des ravis. Au Japon, où l’on a récemment refusé de vendre un train à sustentation magnétique à la Chine, les experts crient au scandale.

« Les Chinois disent qu’ils ont développé un train à grande vitesse à partir de technologies chinoises, mais ce n’est pas vrai, s’indigne Yasuki Kurasawa, de la Japan Overseas Rolling Stock Association, dans NBC News. Ce train est basé sur la technologie shinkansen (le TGV japonais, ndlr)”.
Quoi qu’il en soit, les trains à grande vitesse chinois intéressent les acheteurs étrangers, à l’instar de la Californie : en septembre, le sénateur Arnold Schwarzenegger avait fait une visite en Chine largement considérée comme un voyage commercial.
La technologie chinoise est en effet donnée comme favorite pour équiper un projet de ligne à grande vitesse entre Los Angeles et San Fransisco.
Et comme le rapelle le Global Times, cela pourrait n’être qu’un début, puisque dans les années à venir, c’est le réseau américain tout entier qui pourrait être modernisé.
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Je trouvais le ton de l’article un peu trop sino-beat a mon gout, jusqu’au commentaire sur les japonais qui heureusement sont la pour l’ouvrir (Ils sont plus proches des chinois donc moins dupes). Et puis la pub pour « Le vampire du milieu » qui tombe la, « juste par hasard », a sauve ma journee 🙂 Tout le monde n’est pas si dupe apres tout…
majunhao (francais en chine depuis 1999)
Jusqu’à quand faudra t’-il attendre une réaction européenne?
J’ai proposé l’organisation de deux référendums d’initiative populaire:
-l’un au niveau national (article 11 de la Constitution)
1/10 des citoyens et 1/5 des parlementaires
-l’autre au niveau européen (article 11 du traité de Lisbonne)
1 million de ressortissants d’un nombre significatif d’Etats membres.
La question qui serait posée serait la suivante:
« Etes-vous favorable à la taxation ou au contingentement des importations dans l’Union Européenne de certains produits ou services provenant de pays qui ne respecteraient pas :
-les normes sociales fixées par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (articles 23 à 26), et par le Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels de l’ONU (articles 2 à 5) ;
-les Conventions Fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail.
-des normes environnementales et sanitaires comparables à celles de l’Union Européenne
et dont les Balances de paiements courants avec l’Union Européenne sont fortement excédentaires »
La question posée serait la suivante
Ribes Gilbert
C’est comme se mettre, pas seulement un doigt dans l’oeil, mais les deux doigts dans les yeux. Nous sommes dans le fond du baril, économiquement parlant. Vous voulez que l’on défonce le fond du baril pour descendre plus bas encore jusqu’où?