Plusieurs arrestations de personnes possédant des émetteurs radio en lien avec le Gaokao, l’examen d’entrée dans les universités chinoises, illustrent les technologies sophistiquées auxquelles ont recours certains candidats.

Onze personnes ont été arrêtées dans une affaire de tricherie au Gaokao, l’examen d’entrée à l’université chinoise, dans la province du Guizhou, a annoncé mercredi la presse chinoise.
Les onze personnes, avec à leur tête un dénommé Xing Zhang, ont été interpellées dans un hôtel en possession de 60 émetteurs et de trois ordinateurs portables dimanche, rapporte l’agence Chine Nouvelle. Elles envisageaient de transmettre les réponses à l’oreille des candidats au baccalauréat chinois.
Le même jour, veille du grand concours d’entrée à l’université, la police du Gansu, province du nord-ouest, avait arrêté six individus suspectés de vendre aux élèves des outils de triche de haute technologie.
Une trentaine de pièces ont été confisquées, dont des récepteurs et des combinés électroniques.
Pour le gang incriminé, ce coup de filet signe la fin d’un précieux filon : les individus avait déjà amassé la coquette somme de 28000 yuans (environs 2800 euros) auprès de 11 candidats préparant l’examen, dont les épreuves se déroulaient jusqu’à mercredi après-midi.
Cette affaire aux allures de fait divers en dit long sur le poids qui pèse sur les épaules des candidats, prêts à tout pour réussir l’épreuve de leur vie, y compris le passage par des voies détournées.
Ainsi la police observe chaque année des techniques de triche de plus en plus sophistiquées, note la presse chinoise, de l’emploi de lunettes avec des combinés intégrés à des récepteurs vibrant, en passant par des montres capables de recevoir de courts messages.
Pour les déjouer, un arsenal de mesures incroyable a été mis sur pied cette année. Exemple parmi d’autres, des détecteurs de métaux ont été placés à l’entrée des salles et la plupart des sites d’examen sont équipés de dispositifs pour bloquer l’accès au réseau internet. Les 2600 pièces où sont stockées les feuilles d’examens sont également sous la surveillance de caméras video.
Dans la province du Jilin, dans le Nord-Est, éclaboussée par un scandale l’an passé, plus de 3000 policiers ont été mobilisés pour surveiller les 160 000 inscrits.
Cette année, 9,6 millions de candidats se sont présentés à l’examen, pour 6,6 millions de places disponibles dans les universités.
