C’est le scandale qui fait du bruit en ce moment en Chine : un palais de la Cité Interdite ferait office de club très privé et très lucratif.

D’après plusieurs médias chinois, une section restaurée de la Cité, le Palais Jianfu ou Palais du bonheur avéré, se transformerait régulièrement en club privé destiné à une clientèle de chinois très fortunés.
Le droit d’entrée ? Un million de yuans (100 000 euros), rien que ça ! Mais pour
pareil prix, les heureux VIP peuvent y organiser banquets et réceptions afin de divertir famille et amis, une expérience
assurément unique !
Et le club aurait déjà engrangé plus de 500 millions de yuans (plus de 50 millions d’euros), rien qu’en droits d’entrée.
Bien évidemment cette affaire suscite un flot de critiques sur l’internet chinois.
« Un tel luxe dans un tel lieu, c’est honteux ! » dit un internaute.
« La cité Interdite était au Peuple, maintenant c’est devenu une chambre de luxe pour les riches » s’indigne un autre.

Les rumeurs vont bon train, comme celle de ce guide touristique étranger qui serait parvenu à organiser une soirée au club pour un milliardaire américain…
Un lieu exceptionnel
Pour les Chinois, le palais est un trésor national et un tel détournement est bien sûr considéré comme un véritable sacrilège.
Le Palais Jianfu a été construit en 1740 sous le règne de l’empereur Qianlong.
Cette section de l’ancienne résidence de l’empereur fut détruite en 1923 par un incendie dont les circonstances demeurent mystérieuses.
Mais en 1999, le richissime homme d’affaire hongkongais Ronnie Chan fait un don fort généreux qui a permis de restaurer entièrement le palais.
Sur le site sina.com, le célèbre présentateur de la CCTV, Rui Chenggang, rapporte dans son micro-blog que « Ronnie Chan n’aurait jamais imaginé qu’après six années d’une pénible restauration le palais se retrouve métamorphosé en un club de cette sorte !»
« Le Palais appartient à tous les Chinois, rajoute Rui, il ne devrait
pas alimenter ce genre de business ! »
Une direction mal en point
Quant à la société en charge de l’administration du musée, la Beijing Forbidden City Cultural Development Company, elle nie en bloc toutes ces allégations, comme le rapporte le Global Times : « le Palais est uniquement utilisé pour des expositions, séminaires, conférences de presse et y recevoir de hauts dignitaires. L’existence d’un tel club n’est qu’un mensonge, fabriqué par des gens qui souhaitent uniquement alimenter la polémique ! »
Cette rumeur sur la Cité Interdite, considérée comme le premier musée de Chine, si elle est avérée, est d’autant plus embarrassante qu’elle tombe seulement quelques jours après une affaire de vol de reliques qui avait déjà attiré l’attention du public sur ce célèbre lieu.
Le très officiel Quotidien du Peuple ne se prive d’ailleurs pas, dans un article intitulé La Cité interdite perd-elle la tête ? , de critiquer sévèrement la direction du site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
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Ca ne m’étonnerai pas le moins du monde que ce soit vrai, cette affaire… Ici les riches et les puissants ont de toutes façons tous les pouvoirs… Je les vois d’ici, ces mégalos, organiser des soirées genre « eyes wide shut », mais avec des costumes de l’époque impériale…