Ce chef d’accusation, très vaste, est régulièrement utilisé par le gouvernement chinois pour condamner les opposants politiques.
A 51 ans, M. Niatz est pourtant considéré comme « modéré ». Contrairement à certains membres de cette ethnie turcophone, il ne réclame pas l’indépendance de la province du Xinjiang.
C’est une interview qu’il avait donné à l’hebdomadaire Asia Weekly à la suite des émeutes sanglantes de 2009 au Xinjiang qui a donné à Pékin le prétexte nécessaire à sa condamnation.
L’association américaine des Ouïgours, basée à Washingtown, a estimé que cette lourde peine de prison « représente la politique d’intolérance du gouvernement chinois envers toute forme de contestation, ainsi que la campagne gouvernementale de contrôle du flot de l’information et d’étouffement des critiques des politiques publiques », rapporte le New York Times.