Un vaste parc d’activité installé au sud de Shanghaï choque par sa banalité. C’est ici que se nichent les ingénieurs du « China Tech Center », le centre de recherche et de développement du constructeur automobile français, PSA.
Depuis 2007, tous les modèles commercialisés en Chine ont été « réinterprétés » dans ce lieu, où cohabitent 800 ingénieurs, designers, spécialistes du style et autres techniciens. « Ici, 90 % de nos collaborateurs sont chinois », indique Pierre-Frédéric Lebelle, le directeur du centre qui fait visiter les lieux.
Le groupe allemand Volkswagen ou l’américain General Motors, les deux mastodontes du marché, disposent depuis longtemps de centres de recherche et développement en Chine. Une nécessité qui a longtemps été ignorée par PSA, alors que le marché et le public chinois sont très spécifiques.
A sa création, le centre a donc eu pour mission d’adapter les voitures du groupe aux goûts du public chinois, mais aussi aux réglementations et aux usages de conduite locaux… « En Europe, le klaxon d’une voiture est utilisé en moyenne 10 000 fois. En Chine, c’est 400 000 fois ! Il faut donc faire en sorte que le klaxon dure », raconte M. Lebelle.
Au-delà, le China Tech Center modifie en profondeur les véhicules développés en Europe. Les designers ont aussi revu l’arrière de la 508 chinoise afin de modifier, par exemple, l’inclinaison des sièges pour gagner de l’espace… Le centre a aussi produit la C4L, une version allongée et dotée d’un coffre de la C4 européenne de Citroën. Ce modèle est non seulement développé pour la Chine, mais également pour la Russie.
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