L’armée chinoise aurait creusé un gigantesque tunnel dans le nord-est du pays pour ranger ses missiles et conserver une capacité de seconde frappe en cas d’attaque nucléaire, selon un journal proche du gouvernement.

L’Armée chinoise aurait achevé la construction d’un tunnel souterrain de 5500 kilomètres de long démarrant dans la province du Hebei, située dans le nord-est du pays, pour y dissimuler des missiles.
S’appuyant sur un courrier officiel de l’Armée Populaire de Libération, le quotidien hongkongais Ta Kung Pao, souvent considéré comme la voix des autorités de la République populaire, révèle dans ses colonnes que la deuxième division d’artillerie, l’escadron en charge des missiles stratégiques chinois, a construit un immense tunnel sous cette province montagneuse du Hebe pour y cacher ses armements nucléaires, dont le fameux missile balistique intercontinental Dongfeng 5, d’une portée de 13000 kilomètres.
La construction de cette cache-d’armes surnommée « la Grande muraille sous-terraine » a mobilisé des dizaines de milliers de soldats depuis 1995, a rapporté la CCTV. Elle doit permettre de maintenir une capacité de seconde frappe en cas d’attaque sur le sol chinois.
La télévision officielle avait déjà diffusé en mars 2008 un documentaire révélant que la plus grande armée du monde travaillait à la mise sur pied d’installations sous-terraines pour rendre ses missiles indétectables et lui permettre ainsi de mener une contre-attaque en cas d’attaque nucléaire.
Reste à savoir pourquoi l’Armée Populaire de Libération est désireuse de communiquer sur le sujet. Le Ta Kung Pao souligne que la révélation de l’existence du tunnel, jusqu’ici tenue secrète, est une première et montre la confiance du gouvernement en sa puissance militaire.
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