Des heures d’attente aux pompes à essence, et des conducteurs de poids lourds de plus en plus inquiets : depuis le début de la semaine, la Chine est confrontée à de très fortes pénuries de diesel. Au point que près de 2000 stations-service ont dû baisser le rideau.
En cause : la volonté de Pékin de limiter ses émissions de CO2 et sa dépendance énergétique, ce pourquoi la Chine n’hésite pas à rationner l’électricité.

Dans certaines régions, l’utilisation des ascenseurs dans les bureaux est ainsi interdite, de même que l’air conditionné.
Conséquence : les entreprises ont massivement recours à des générateurs qui fonctionnent au gazole, pourtant nettement plus polluant. D’où pénurie.
C’est en tout cas la version officielle. Car en réalité, la Chine ne manquerait pas de pétrole.
Les responsables de cette situation, ce seraient les principales compagnies pétrolières qui retiendraient leurs réserves, espérant ainsi forcer la main à Pékin, contraint d’approuver leur demande d’une hausse des prix du carburant.
Car les compagnies veulent répercuter le prix d’un baril de pétrole trop important, ce qui est jusqu’à présent strictement interdit par l’Etat. Beaucoup de raffineries travailleraient donc pour l’instant à perte.
Il y a 3 ans, déjà, le même phénomène de pénurie organisée s’était produit dans le pays. Le bras de fer entre les compagnies pétrolières et le régime, qui utilise le gel des prix comme arme de régulation économique, s’était alors terminé par une petite victoire des raffineurs.
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