Une statue de Mao, l’illustre fondateur de la Chine communiste décédé il y a 30 ans, a subi une cure de jouvence dans la capitale de sa province natale du Hunan (centre) en étant recouvert d’une couche d’or pur 24 carats, ont rapporté les médias chinois.
La statue, dont la version restaurée a été inaugurée dimanche, avait été érigée en 1967 en pleine Révolution culturelle, quand le culte de la personnalité de Mao battait son plein.
Si nombre de statues du grand Timonier de l’époque ont disparu dans les villes chinoises, certaines, comme celle de Changsha, sont encore en place.
Les travaux de restauration, entamés en avril et dont le coût n’a pas été donné par les médias chinois, ont été financés par la même entreprise pharmaceutique qui avait permis sa construction, même si depuis elle a été privatisée.
Cette restauration à l’or a provoqué des débats passionnés sur les sites internet chinois.
« Le président Mao était plus qu’opposé au gaspillage », a rappelé un internaute.
Un autre se félicite cependant de cette initiative, estimant qu’il vaut mieux utiliser l’argent de cette manière que pour « manger, boire, fréquenter les prostituées, jouer, corrompre ou recevoir des pots-de-vin », une allusion au style de vie de certains cadres communistes corrompus.
Mao, mort le 9 septembre 1976 à Pékin et dont le corps embaumé est exposé dans un mausolée de la place Tiananmen, est devenu une icône récupérée aussi bien par le régime que par les insatisfaits des réformes économiques lancées au début des années 1980.