Sonia Gandhi, présidente du parti du Congrès au pouvoir en Inde, a été reçue par le président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao. La visite augure de bonnes relations entre les deux géants asiatiques, bien que des problèmes demeurent.
Accompagnée de son fils Rahul, Sonia Gandhi a été reçue d’abord par Wen Jiabao à Zhongnanhai, la résidence des dirigeants chinois près de la Cité interdite de Pékin, puis par Hu Jintao au Palais du Peuple.
Accompagnée des honneurs normalement réservés aux chefs d’États, la visite de cinq jours en Chine de Sonia Gandhi illustre le réchauffement des relations entre les deux voisins asiatiques.
La veuve de l’ancien Premier ministre Rajiv Gandhi a qualifié son voyage d’« étape importante pour renforcer les relations entre les deux pays », lors d’une rencontre vendredi matin avec Wang Jiarui, directeur du département des relations internationales du Parti communiste chinois, selon l’agence de presse indienne PTI.
La visite de Sonia Gandhi a lieu alors que son propre parti est en effervescence suite à l’accord nucléaire conclu avec les Etats-Unis, lequel contrarie la coalition de gauche en Inde qui désapprouve le réchauffement des relations entre Washington et New Delhi.
Pékin est resté évasif sur le contrat, qui nécessite encore l’approbation des quarante-cinq nations membre du Groupe des fournisseurs du nucléaire.
La visite de Sonia Gandhi est perçue comme un effort pour apaiser les inquiétudes chinoises quant à la montée en puissance du partenariat entre le gouvernement indien et Washington.
Si en surface tout semble bien se passer entre les deux pays, il existe bel et bien des préoccupations majeures, ajoute le Times of India.
Ces préoccupations vont de la modernisation galopante des installations militaires construites au Tibet, aux « intrusions » continues de troupes chinoises en territoire indien.
Interrogé sur le sujet par le quotidien indien, le ministre de la défense du pays, Arackaparambil Kurian Antony, indique que les « intrusions » sont dues aux « perceptions différentes » que les deux pays ont de leur frontière commune.
Les deux voisins s’étaient en effet livrés une courte guerre en 1962 dans l’Himalaya, perdue par l’Inde et aucune ligne de cessez-le-feu n’a été établie depuis.